Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Itinéraire d'une femme de hasard

6 avril 2009

La séduction est de l'ordre du rituel, le sexe et le désir de l'ordre du naturel.

Samedi soir, je suis de sortie avec une amie. Elle vient de rompre avec son amoureux et elle recherche activement un beau mâle pour lui changer les idées. On danse, on rencontre des hommes et on boit. Surprise: au moment de rejoindre notre lit, on réalise qu’on n’a finalement rien dépensé de la soirée. Pratique d’être une fille ? Parfois oui mais il faut bien qu’on avoir quelques compensations.
Des compensations à quoi me demanderez-vous? Entre les hommes particulièrement lourds qui te collent toute la soirée malgré les signes évidents de non intérêt voire parfois de dégoût profond, les mains aux fesses, les regards ou les paroles franchement déplacés, les hommes qui profitent de ton degré d’alcoolémie avant de te sauter dessus, la peur de rentrer chez soi non accompagnée mais l'angoisse de se faire raccompagner, les femmes doivent supporter beaucoup de choses…et tout ça avec le sourire évidemment sinon vous passez pour la fille antipathique de service, la frustrée,… J’affirme qu’un verre offert est bien le minimum pour supporter tout cela.
De plus, même si les hommes se plaignent d’offrir des verres à des jeunes femmes et de rentrer tout de même bredouille, les femmes pourraient se plaindre tout autant. Explications.  Non, les ongles manucurés et rouges ne sont pas naturels. La peau douce et lisse nécessite l’intervention d’une esthéticienne. Les cheveux décolorés, colorés, méchés ou simplement brushingués, ont un coût mensuel assez conséquent. Le teint hâlé en plein milieu de l’hiver est rarement  une relique de l’été mais le résultat d’une séance de 20min chez magic sun. Le petit top noir qui met si bien notre décolleté en valeur n’est pas arrivé tout seul dans notre garde-robe. Les chaussures à talons, bien qu’inconfortables, ne sont pas gratuites. Et hors de question de sortir sans maquillage ( fond de teint, poudre, rouge à lèvre ou gloss, ombre à paupière, eyeliner, crayon, mascara… faites le calcul !) Et si on ajoute à cette liste non exhaustive, le temps passé à se pomponner converti en argent,… on obtient une somme nettement supérieure au prix de trois cocktail. Enfin bref, il ne faut pas croire naïvement que les femmes ne dépensent rien pour séduire.
Lorsque je m’amuse à imaginer à quoi ressemblerait les femmes en rue si il n’y avait plus un seul homme dans ce pays, le paysage serait surprenant et incontestablement très très différent...

434px_Toulouse_Lautrec___La_Goulue_arrivant_au_Moulin_Rouge

Toulouse Lautrec- La Goulue arrivant au Moulin Rouge

Publicité
Publicité
4 avril 2009

La mère et la putain

On se moque régulièrement de mon idéologie, de mes convictions  féministes. Effectivement, au 21ème siècle, la cause semble désuète. Pourtant, constamment, je vis des situations qui me font me rappeler que la cause est loin d’être gagnée. 
Dernier exemple en date hier soir. Ma mère vient dîner chez moi. Elle a vaguement entendu parler de l'Homme par une de mes amies. A peine assise, elle m’assaille de questions. Elle veut des détails.
Première déception pour elle, je n’ai pas de photo de lui. Malgré mon immense talent descriptif, les mots n’ont pu combler sa curiosité.
Deuxième déception : il est plus âgé que moi. Heureusement, pas d’enfants, ni d’ex-femme. Ma mère me demande tout de même comment expliquer qu’il soit encore célibataire. J’ai eu envie de lui répondre « parce qu’il ne m’avait pas encore rencontré mais je ne suis pas certaine qu’elle aurait perçu le second degré.
Troisième déception : je ne suis pas amoureuse. Ma mère s’est toujours trop impliquée dans ma vie. Elle a donc commencé à me donner des conseils par rapport à l'Homme mais qui ne pouvaient absolument pas s’appliquer à ma situation. Après une heure, je me suis tout de même permise de l’interrompre et de lui exposer brièvement la situation : L'Homme et moi, on s’apprécie, on passe des bons moments ensemble mais on n’en est pas à se dire « je t’aime ». A ce moment là, j’ai lu l’horreur dans ses yeux. Et, très naturellement, elle m’a demandé : »Si tu n’as pas besoin d’être amoureuse pour coucher avec quelqu’un, pourquoi tu ne deviens pas prostituée… tu te ferais de l’argent ». C’était une situation assez surréaliste… J’ai essayé de lui expliquer la différence mais ce qui m’a mise hors de moi, c’était l’aspect misogyne de sa réflexion. Personne ne dirait jamais ça à un homme. Un homme, évidemment, a des besoins naturels à combler… Mais, une femme… Je savais déjà que socialement une femme honnête ne couche pas le premier soir mais j’ignorais que je devais aussi attendre d’être prête à passer devant le maire pour consommer ma relation. Elle m’a dit que si je continuais dans cette voie, je finirais seule…Je pense que ma mère n’a pas compris ce que je lui expliquais et après tout, tant pis…Je suis juste attristée qu'elle pense avoir raté quelque chose dans mon éducation.
Pourquoi les rapports sexuels sont-ils tant sacralisés ? N’est-ce pas un besoin de base comme manger ou boire ? Notre société peut se vouloir libérée de toute entrave, elle reste profondément marquée par la culture judéo-chrétienne… et c’est un bien triste constat.

GKlimtMother_Child
Klimt-La mère et l'enfant

3 avril 2009

Quand tu montes à l’échelle, souris à tous ceux que tu dépasses, car tu croiseras les mêmes en redescendant

Hier soir, j’ai eu une longue discussion avec l’Homme sur la différence des besoins sexuels entre hommes et femmes. Je n’étais pas d’accord avec son idée de base. Pour moi, les femmes aiment autant le sexe que les hommes Elles y pensent autant, en parlent autant et en veulent autant. Pourtant, je ne pouvais effectivement pas m’expliquer pourquoi les hommes souhaitent s’envoyer en l’air avec toutes les mini jupes qui passent alors que les femmes sont nettement plus exigeantes. J’ai alors fait quelques petites recherches, histoire de pouvoir rétorquer quelques arguments cinglants lors de notre prochaine discussion. J’ai alors découvert la théorie de l’échelle. Je ne suis pas d’accord avec tout ce modèle psychologique mais certaines hypothèses répondent parfaitement à mes interrogations actuelles.
Cette théorie amusante apporte donc une explication scientifique sur la manière dont les hommes et les femmes sont attirés l’un par l’autre.  Elle explique aussi pourquoi les femmes veulent parfois uniquement de l’amitié alors que les hommes veulent toujours du sexe.  Hommes et femmes évaluent les personnes du sexe opposé sur base de leur première impression. Cette évaluation est généralement prise rapidement et de manière définitive. Elle permet de déterminer, plus ou moins consciemment, le potentiel des personnes rencontrés en tant que futur partenaire sexuel.
Les femmes classent les hommes sur deux échelles distinctes : l’échelle des possibles partenaires sexuels et l’échelle des connaissances non sexuelles, autrement dit des amis. Un homme classé à tel rang sur une des échelles aura systématiquement un rang inversement proportionnelle sur l'autre échelle. Un homme placé sur l'échelle des amis ne peut pas changer d'échelle. Cet acte est perçu comme une agression émotionnelle non désirée par la femme. S'il le tente, il court le risque de tomber immédiatement dans les abysses…Le saut dans l'autre sens est plus ambigu mais toutefois possible.

L'image “http://choucrouteweb.net/Reportages/lt_womansladder.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

 

Les hommes, quant à eux, évaluent leurs connaissances féminines sur une seule échelle, qui représente une évaluation générale de l’intérêt de telle relation avec telle personne. Cette échelle regroupe donc à la fois la probabilité d'obtenir des rapports sexuels et celle de créer une relation d'amitié. Les femmes placées en haut de l'échelle représentent un idéal absolu car elles présentent une combinaison d'attirance sexuelle extrême et d'autres qualités personnelles diverses. Seuls les tous premiers échelons de l'échelle sont  réservés aux femmes avec lesquelles l'homme a fermement exclu la possibilité d’un rapport sexuel.

L'image “http://choucrouteweb.net/Reportages/lt_mansladder.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

Ces différences entre hommes et femmes apporte une explication satisfaisante au phénomène si répandu du “gentil garçon”. Ce garçon développe une quantité impressionnante de qualités. Il est gentil, prévenant, serviable, patient,… Par toutes ces qualités, il pense naturellement augmenter son rang sur l'échelle des amants potentiels. Or, ce comportement lui permet uniquement d'améliorer sa situation sur l'échelle des amis et donc, malheureusement, de diminuer son rang sur l'échelle qu'il convoitait…

L'image “http://choucrouteweb.net/Reportages/lt_womanratingv2.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

Je pense que cette théorie n'est pas généralisable. Toutes les femmes n'évaluent pas les hommes selon le système de notation décrit par cette théorie. Du moins, même si toutes les femmes possèdent les mêmes critères, elles n'y apportent pas toutes la même importance. Personnellement, je me méfie énormément des hommes qui ont de l'argent et/ou du pouvoir. Ils me donnent l'horrible impression qu'ils peuvent tout s'acheter, tout posséder. J'ai donc constamment l'impression d'être au milieu d'une relation déséquilibrée. Je refuse d'endosser le rôle du petit être inférieur. Je refuse donc de me conformer à ce genre de critères de notation…                                           

2 avril 2009

Faire l’amour, c’est faire la liberté. Aimer, c’est la perdre.

Maintenant que j'ai enfin réussi à faire le deuil de mon ancien blog, je tente à nouveau l'aventure avec un sujet qui me taraude actuellement: nos proches influencent-ils toujours nos relations amoureuses? Je suis peut-être stupide ou simplement naïve mais je n'y avais jamais songé. J'avais totalement conscience que notre passé influence notre conception des relations mais j'ignorais qu'une pression sociale nous dictait inconsciemment nos comportements amoureux.
Un après-midi d'automne , je rencontre un charmant jeune homme (que j'appellerai l'Homme). Je l'apprécie beaucoup mais je ne souhaite pas de sérieux, de sentiments. Je veux juste nous laisser vivre. Nous nous entendons à merveille, tout se passe parfaitement et les mois passent… Nous vivons une relation plus que floue. Pas de contrainte, pas de limite. Nous ne nous sentons absolument pas redevables l'un envers l'autre et, lorsque nous faisons quelque chose, c'est par pure envie. Nous ne sommes pas un couple, nous sommes plus que ça puisque nous ne sommes rien et tout à la fois. Puis, sans qu'on s'y attende, l'entourage, indubitablement gorgé de bonnes intentions, arrive avec ses questions inquisitrices et son avis réprobateur. “Après autant de temps, tu pourrais au moins le présenter à tes amis”, ” il serait temps qu'il rencontre tes parents”, “si vous n'êtes pas amoureux maintenant, que vous ne formez pas un couple, vous ne le serez jamais. Rien ne sert de continuer dans cette voie. Tu perds ton temps avec cette relation tiède et stérile”,… Par conséquent, j'ai l'impression que cette situation ne me convient plus, que ce que je vis n'a aucun sens. Je me sens vide, nulle. Je me questionne: est-ce que je passe réellement à côté de l'essentiel?” Pourtant, rien n'a fondamentalement changé entre lui et moi.
Pourquoi doit-on obligatoirement mettre un nom sur les choses, les gens, les relations? Pourquoi nous pousse-t-on à entrer dans un moule? Je m'énerve de réaliser que mes proches me dictent ma façon de me conduire et qu'ils parviennent à me faire douter. Je m'énerve de constater que ce soir je suis triste en faisant le constat de ma relation alors que j'en étais ravie il y a une semaine.


miro_liberte

Miró - Liberté des libertés

Publicité
Publicité
Itinéraire d'une femme de hasard
Publicité
Publicité