Faire l’amour, c’est faire la liberté. Aimer, c’est la perdre.
Maintenant que j'ai enfin réussi à faire le deuil de mon ancien
blog, je tente à nouveau l'aventure avec un sujet qui me taraude
actuellement: nos proches influencent-ils toujours nos relations
amoureuses? Je suis peut-être stupide ou simplement naïve mais je n'y
avais jamais songé. J'avais totalement conscience que notre passé
influence notre conception des relations mais j'ignorais qu'une
pression sociale nous dictait inconsciemment nos comportements amoureux.
Un après-midi d'automne , je rencontre un charmant jeune homme (que j'appellerai l'Homme). Je
l'apprécie beaucoup mais je ne souhaite pas de sérieux, de sentiments.
Je veux juste nous laisser vivre. Nous nous entendons à merveille, tout
se passe parfaitement et les mois passent… Nous vivons une relation
plus que floue. Pas de contrainte, pas de limite. Nous ne nous sentons
absolument pas redevables l'un envers l'autre et, lorsque nous faisons
quelque chose, c'est par pure envie. Nous ne sommes pas un couple, nous
sommes plus que ça puisque nous ne sommes rien et tout à la fois. Puis,
sans qu'on s'y attende, l'entourage, indubitablement gorgé de bonnes
intentions, arrive avec ses questions inquisitrices et son avis
réprobateur. “Après autant de temps, tu pourrais au moins le présenter
à tes amis”, ” il serait temps qu'il rencontre tes parents”, “si vous
n'êtes pas amoureux maintenant, que vous ne formez pas un couple, vous
ne le serez jamais. Rien ne sert de continuer dans cette voie. Tu perds
ton temps avec cette relation tiède et stérile”,… Par conséquent, j'ai
l'impression que cette situation ne me convient plus, que ce que je vis
n'a aucun sens. Je me sens vide, nulle. Je me questionne: est-ce que je
passe réellement à côté de l'essentiel?” Pourtant, rien n'a
fondamentalement changé entre lui et moi.
Pourquoi doit-on obligatoirement mettre un nom sur les choses, les
gens, les relations? Pourquoi nous pousse-t-on à entrer dans un moule?
Je m'énerve de réaliser que mes proches me dictent ma façon de me
conduire et qu'ils parviennent à me faire douter. Je m'énerve de
constater que ce soir je suis triste en faisant le constat de ma
relation alors que j'en étais ravie il y a une semaine.
Miró - Liberté des libertés